Comment consommons-nous les services de médias à la demande ?
Les évolutions des modes de consommation de l’audiovisuel sont dus, en partie, à la place que prennent les services non linéaires : vidéo à la demande, télévision de rattrapage, etc.
Qu'est-ce que la télévision de rattrapage ?
La télévision de rattrapage (TVR) ou télévision à la demande (ou, selon le terme anglais, « replay ») permet de proposer aux téléspectateurs équipés et reliés la rediffusion d’un programme peu de temps après sa première diffusion, et généralement pendant une période de quelques jours.
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Les 25 services gratuits autorisés en TNT mettent tous une offre de rattrapage (TVR) à disposition sur internet, de même que Canal+ pour ses plages en clair. Plus ou moins exhaustifs selon les éditeurs, ces catalogues sont parfois proposés sur un site internet dédié (Pluzz, Gulli Replay…), mais le plus souvent intégrés directement sur les sites des chaînes, au sein d’une rubrique « Replay » ou « Vidéos ». Canal+ offre également un accès gratuit à ses programmes en clair, sur son site internet et via des applications pour mobiles et tablettes.
Disponible, à son démarrage, uniquement sur l’ordinateur, la TVR s’étend désormais à l’ensemble des terminaux connectés. Les services de TVR s’avèrent très présents sur les ordiphones et les tablettes : la plupart des chaînes gratuites ont développé des applications Android et iOS pour ces nouveaux écrans. La TVR commence également à se déployer sur la télévision connectée – directement sur les téléviseurs connectés ou via des consoles de jeux ou des boîtiers « OTT » - mais les offres demeurent encore hétérogènes selon les constructeurs.
Les services de TVR ne sont pas accessible de manière égale sur les plates-formes des fournisseurs d’accès à internet (FAI). Ceux des grands éditeurs historiques, mais également de certains éditeurs comme W9, NRJ12et Gulli sont les plus distribués. Les FAI n’interviennent pas dans l’éditorialisation, l’organisation ni la présentation des services de TVR qu’ils distribuent. Les chaînes conservent la totale maîtrise de leur offre et gèrent elles-mêmes son renouvellement et ses évolutions via un accès dédié à la plate-forme de chaque opérateur.
En moyenne sur l’année 2014, plus de 15 300 heures de programmes issus des 23 offres de rattrapage accessibles sur internet (mesurées par www.tv-replay.fr pour le CNC) étaient disponibles chaque mois en rattrapage sur internet, un nombre en hausse de 9 % par rapport à 2013 (14 000 heures).
Comment consommons-nous la télévision de rattrapage ?
L’utilisation de la télévision de rattrapage progresse régulièrement et les chaînes de télévision proposent de plus en plus de contenus sur ces services.
En moyenne sur l’année 2014, plus de 7 internautes sur 10 déclarent avoir regardé des programmes en rattrapage au cours des douze derniers mois, une proportion en hausse de plus de 3 points par rapport à la moyenne 2013[1].
Pénétration moyenne de la TVR, 2011 - 2014
(% des internautes de 15 ans et plus utilisateurs sur les 12 derniers mois)
Source : Baromètre de la télévision de rattrapage (partie « usages »), CNC d’après Harris Interactive
[1] Source : Baromètre de la télévision de rattrapage (partie « usages »), CNC d’après Harris Interactive, publication mensuelle. Sondage réalisé en ligne auprès de 1 200 internautes âgés de 15 ans et plus par mois.
Au total, 3,7 milliards de programmes ont été regardés en rattrapage sur les 21 services mesurés en 2014, contre 2,5 milliards sur les 18 offres observées en 2013 (+50 %).
Consommation annuelle de TVR, 2011-2014
(Millions de vidéos vues par an)
Source : Baromètre de la télévision de rattrapage (partie « consommation »), CNC d’après NPA Conseil et GfK
Quelle est la place de la vidéo à la demande ?
Après une année 2013 marquée par un recul inédit de 5 %, à 240 millions d’euros, le marché français de la vidéo à la demande (VàD) payante (qui recouvre la location à l’acte, la location par abonnement et le téléchargement définitif - appelé aussi EST, pour « electronic sell-through ») a renoué avec la croissance en 2014, pour s’établir à 249 millions d’euros. En hausse de 4 % sur l’année, son chiffre d’affaires a retrouvé un niveau proche de 2012, année où il a atteint son montant le plus élevé jusqu’à ce jour (252 millions d’euros).
Chiffre d’affaires de la VàD payante en France par type de distribution, 2010-2014
(Millions d’euros)
Source : baromètre NPA-GfK publié par le CNC
Seul segment à n’avoir pas reculé en 2013, la vidéo à la demande par abonnement (VàDA) continue sa progression en 2014 (+5 %, à 29,2 millions d’euros). Sa part de marché reste toutefois stable par rapport à 2013, à environ 12 %, du fait de la croissance du paiement à l’acte dans des proportions comparables (+4 % en 2014).
Chiffre d’affaires de la VàD payante en France par modèle économique, 2010-2014
(Millions d’euros)
Source : baromètre NPA-GfK publié par le CNC
Le téléviseur reste le principal support de consommation de contenus en vidéo à la demande payante. On estime qu’en 2012, 77 % des transactions payantes de vidéo à la demande à l’acte se font sur télévision sur IP (78,1 % en 2011).
En mars 2015, selon Médiamétrie, 35,5 millions d’internautes français ont regardé au moins une vidéo sur leur écran d’ordinateur, soit 79% des internautes français. Ce même mois, 27,7 millions d’internautes ont lu une vidéo avec YouTube, 18,2 millions avec Dailymotion et 14,5 millions avec Facebook. Le temps de visionnage représente 52 millions d’heures pour YouTube, 30,7 millions pour Facebook et 20,6 millions pour Dailymotion.
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